Comment choisir sa spécialité juridique ?
Recrulex
Droit des personnes, droit pénal, droit commercial, droit international... Il existe de nombreuses voies possibles pour les juristes, les avocats ou les assistants juridiques qui souhaitent se spécialiser. Quelques conseils pour faire le bon choix...
Faut-il réellement se spécialiser ?
« Se spécialiser est préférable, observe Michaël Bernard, ancien enseignant-chercheur en droit international devenu coach en insertion professionnelle et Président du cabinet de coaching Baker Bernard & Monroe. Que ce soit pour être sélectionné à l'entrée des Masters ou pour trouver un emploi, surtout en période de crise et depuis la fusion des métiers de juriste et d'avocat ». Ainsi, un juriste d'entreprise aura plutôt intérêt à se spécialiser en droit social, en droit du travail ou en droit de la propriété intellectuelle. En revanche, pour le métier d'avocat, si la loi a fixé une liste de quatorze mentions de spécialisation et plus de cinquante champs de compétence, en 2010, sur les 51 758 avocats que compte la France, seulement 11 349 possédaient une ou des mention(s) de spécialisation.
Se poser les bonnes questions
La première question à se poser est « pourquoi je souhaite m'orienter dans cette voie ? explique Michaël Bernard. Est-ce par passion, pour venir en aide aux autres, pour faire plaisir à ses parents, pour l'image que cette spécialité véhicule ? Dans tous les cas, il faut aller vers ce qui nous plaît et donner du sens à la décision », précise-t-il.
Recueillir un maximum d'informations
« Parler avec des professionnels du droit, se documenter sur les métiers, en consultant par exemple le guide Lamy (qui recense les 3e cycles, notamment en Droit, ndlr) peut également aider. » L'entrée en Master 1 est en effet un moment-clé qui impose de faire un choix. « Changer de spécialité au cours de sa carrière s'avère plus difficile, note Michaël Bernard. Plus vite on prend conscience de ce que l'on souhaite, plus on a de chances de faire les bons choix. » Enfin, le choix peut dépendre de la réputation de certaines filières ou des débouchés : au-delà des grandes "familles" du droit, des niches comme le droit de la construction ou des nouvelles technologies offrent des opportunités. « L'important, résume Michaël Bernard, est d'être en harmonie avec soi-même et de garder une certaine cohérence dans son parcours. »
Pascaline Roi
Date de dernière mise à jour : 09/05/2011 - 9:59 AM